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News 2006
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Magnésium: des espoirs pour la femme dans le cancer du côlon

Une alimentation riche en magnésium peut réduire considérablement le risque de développer un cancer du côlon, mais pas du rectum. Un argument de plus en faveur d'une consommation plus importante de végétaux en prévention d'une maladie qui enregistre 9 % de nouveaux cas chaque année à travers le monde.

Par Nicolas Rousseau

News du :
22 Février 2006

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L’hypothèse d’un effet protecteur du magnésium dans le cancer du côlon n’est pas neuve. Il y a quelques années déjà, une étude suédoise avait révélé que les femmes les plus grandes consommatrices de magnésium voyaient baisser d’environ 40 % le risque de contracter un cancer du côlon en comparaison des petites consommatrices. Une nouvelle étude allume un peu plus la mèche, mais cette fois à la lumière de données accumulées auprès d’une population américaine.

Le côlon, pas le rectum

Traditionnellement, le cancer du rectum est associé à celui du cancer colique, mais ici, il ne semble pas affecté par l’apport alimentaire de magnésium. Cette observation, réalisée par des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de l’Université du Minnesota, provient du suivi pendant 17 ans de 35.000 femmes de tout l’état de l’Iowa, ne présentant pas d’antécédent de cancer. Au cours de cette analyse, 1.112 femmes ont développé la maladie et l’analyse révèle que les femmes ayant les apports alimentaires les plus élevés en magnésium (correspondant à des apports légèrement supérieurs aux recommandations) ont un risque de cancer du côlon environ 25 % plus faible.

Les manques sont fréquents

Intéressant dans la mesure où nombreuses sont les enquêtes qui suggèrent des apports déficients en magnésium dans nos populations, en raison principalement de la faible ingestion de légumes et de fruits (frais et secs), de produits céréaliers complets ou de graines. Le mécanisme de cette protection est encore obscur: il pourrait reposer sur une amélioration de l’activité de l’insuline, une diminution du stress oxydatif ou de la prolifération anormale des cellules. Pour les auteurs de l’étude, il convient cependant de poursuivre les investigations sur le minéral afin de déterminer si son implication est spécifique à la femme.

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

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Source:
Folsom AR et al; Am J Epidemiol. 2006 Feb 1;163(3):232-5.

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