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News 2007
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Manger contre le cancer de la peau


Pour la peau, l'été est la saison de tous les dangers ! Si l'intérêt des protections externes est bien établi, le rôle de l'alimentation commence seulement à livrer ses secrets. Moins de graisses et de viande, et plus de végétaux apparaissent comme des facteurs protecteurs


Nicolas Guggenbühl Diététicien Nutritionniste.

News du
20 juin 2007

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Les cancers de la peau ne sont pas ceux qui font le plus de ravages dans les populations, mais ils figurent parmi les cancers qui connaissent la plus forte augmentation. Les formes les plus fréquentes sont le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire, elles sont heureusement moins graves que le mélanome malin. Dans tous les cas de figure, l'ennemi le plus redouté est incontestablement le soleil, particulièrement pour les personnes de peau claire. Mais les facteurs alimentaires sont étudiés avec de plus en plus d'attention.

Une équipe de chercheurs australiens a mené récemment une étude visant à préciser les liens entre certaines habitudes alimentaires et les carcinomes basocellulaires et spinocellulaires auprès de 1360 adultes âgés de 25 à 75 ans. Plutôt que de rechercher des liens entre certains aliments pris isolément, ils ont cherché à établir, sur base d'un questionnaire reprenant 38 groupes d'aliments, des profils de consommation.

Viande ou végétaux?

Deux profils de consommation différents sont apparus comme déterminant sur le risque de carcinome spinocellulaires. Ainsi, les personnes dont l'alimentation est caractérisée par une consommation élevée de viande et de graisses, avec de nombreux aliments transformés et des denrées avec des teneurs élevées en sucres, voient leur risque de carcinome spinocellulaire augmenté d'environ 80 %. La relation est particulièrement marquée chez les personnes avec un antécédent de cancer de la peau, qui voient leur risque presque quadruplé !

A l'inverse, le profil alimentaire caractérisé par une consommation importante de végétaux apparaît comme protecteur : les personnes dont l'alimentation se caractérise par une richesse en fruits et en légumes voient leur risque de développer un carcinome spinocellulaire divisé par deux. Une analyse plus précise montre que cet effet protecteur est surtout attribué à la consommation de végétaux à feuilles vertes (comme les épinards, les salades...). Notons qu'aucune relation n'apparaît pour ce qui est du carcinome basocellulaire.

Cette étude, la première dans le genre à se focaliser sur des habitudes alimentaires, conduit à des résultats qui ne sont pas surprenants dans le domaine du cancer et de l'alimentation saine. Elle nous rappelle que la santé de la peau passe aussi par les habitudes alimentaires...

Nicolas Guggenbühl Diététicien Nutritionniste


Références:
Ibiebele TI et al. Am J Clin Nutr mai 2007.

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