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News 2005
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Prébiotique: plus d'os dans l'os?

Plusieurs expériences conduites chez l'animal montrent les effets intéressants des prébiotiques sur la densité minérale osseuse. De tels résultats tardaient encore à venir chez l'homme, mais une nouvelle étude apporte un peu d'eau au moulin...

Par Nicolas Rousseau

News du :
14 Juillet 2005

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Le combat contre l’ostéoporose est loin d’être gagné. En Europe, près de 40 % des femmes et 13 % des hommes de plus de 50 ans ont un risque majeur de fragilité osseuse et sont victimes de fractures ostéoporotiques. Pourquoi est-il si difficile d’éradiquer cette maladie? Car elle est silencieuse, évolue lentement et ne se déclare bien souvent que trop tard, en l’absence de dépistage. Par ailleurs, si les traitements actuels peuvent freiner l’érosion naturelle de l’os, il est encore utopique de le régénérer entièrement. Plus que jamais, l’heure est à la prévention et, notamment, à la consommation de calcium, dès le plus jeune âge.

Booster les «nourritures» de l’os

Certains ingrédients alimentaires peuvent en outre favoriser l’assimilation du calcium, ce qui peut augmenter le capital calcique de l’os. C’est le cas des prébiotiques, comme l’inuline, extraite de la racine de chicorée. Tout du moins, cet effet est largement observé chez l’animal, mais encore trop peu documenté chez l’homme. Si on estime aujourd’hui que 8 g d’inuline augmente en moyenne chez l’homme l’absorption du calcium de 20 %, on sait désormais que cette même quantité (sous forme d’un mélange d’inuline et d’oligofructose, son dérivé synthétique) peut améliorer par cette voie, la densité minérale osseuse.

En effet, des chercheurs du Baylor College of Medicine et du Texas Children’s Hospital de Houston viennent de montrer une augmentation de 15 % de la rétention (accumulation) et de l’accrétion (agglomération) du calcium de l’os chez 100 garçons et filles âgés en moyenne de 13 ans et ce, seulement après 1 an de supplémentation du mélange à base d’inuline. Cet effet était indépendant de l’apport en calcium, maintenu à 900 mg pour le groupe d’enfants recevant le placebo et le groupe «inuline». Pour les auteurs de l’étude, ces résultats sont très encourageants, car l’augmentation du capital calcique au jeune âge, en particulier avant le pic de masse osseuse (entre 25 et 30 ans) réduit de façon majeure le risque d’ostéoporose à l’âge adulte. Il reste cependant maintenant à confirmer ces résultats à plus grande échelle.

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

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Source:
Nutra Ingredients.com/europe

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