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News 2004
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Boissons « light » : attention à la dose !

Faut-il se soucier de la quantité de boisson light consommée par un enfant, un adolescent ? Normalement, non. Et pourtant...

Par Nicolas Guggenbühl

News du :
25 Aoüt 2004

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Les boissons « light » dans lesquelles la totalité du sucre est remplacée par un ou plusieurs édulcorants non-caloriques remportent un succès croissant. Il faut dire que par rapport à leur pendant classique, elles permettent de réduire sensiblement la quantité - souvent excessive - de sucre ajouté dans l’alimentation.

Au même titre que tout additif, catégorie à laquelle appartiennent les édulcorants, ces composés font l’objet d’une évaluation scientifique qui permet notamment de déterminer la dose journalière admissible ou DJA. Il s’agit de la quantité de substance que l’on peut théoriquement ingérer pendant toute la vie sans qu’elle présente de risque pour la santé. La DJA est exprimée par kilo de poids corporel, elle varie donc d’un individu à l’autre, et est plus basse pour un enfant que pour un adulte.

Ainsi, pour l’aspartame, l’édulcorant le plus utilisé au monde, la DJA est de 0 à 40 mg par kilo, ce qui signifie qu’un garçon de sept ans et demi pesant 24,5 kg peut en ingérer jusqu’à 980 mg/jour. Si l’on s’en tient à cet édulcorant uniquement, il faudrait ingérer plus de 7 litres de coca-cola light lemon pour approcher la valeur limite, ce qui n’est bien entendu pas réaliste.

Un demi-litre suffit !

Mais le marché des boissons se complexifie, tout comme les combinaisons d’édulcorants. En soi, le fait d’associer plusieurs édulcorants permet de bénéficier de synergies pour la saveur sucrée, ce qui nécessite des quantités individuelles plus faibles. Pour évaluer la quantité maximale de boisson light correspondante à la DJA, il faut donc tenir compte de tous les édulcorants présents. C’est précisément ce qu’à fait une étudiante en Diététique à l’Institut Paul Lambin (Haute Ecole Léonard de Vinci), dans le cadre de son travail de fin d’études*.

Son analyse montre que la zone de confort est très inégale d’une boisson à l’autre. Ainsi, toujours pour le coca light lemon, le fait de tenir compte de la présence d’autres édulcorant, surtout l’acésulfame K, réduit considérablement la quantité de boisson requise pour atteindre la DJA : pour notre garçon de 7,5 ans, cela passe à 481 ml par jour. Et pour une jeune fille de 15 ans, un litre suffit, ce qui n’est pourtant pas une mission impossible.

Pour du coca light « classique » ou de l’Orangina light, ce même garçon devrait ingérer près de 2 litres de boisson pour atteindre la DJA. Par contre, avec du Schweppes light agrum ou du Oasis tropical light, près d’un demi-litre lui suffit.

Comme quoi, en matière de boisson light et de DJA, toutes ne sont pas à mettre dans le même panier.

Nicolas Guggenbühl
Diététicien Nutritionniste

* Van Vooren S. Elaboration d’un outil didactique proposant à de jeunes diabétiques âgés de 4 à 17 ans un système éducatif et visuel d’alimentation à charge glycémique variable. IPL, année académique 2003-2003.

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