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News 2004
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Prévention cardiovasculaire :
les fruits et les céréales y vont de bon cœur

Augmenter la quantité de fibres dans notre assiette pour améliorer la santé du cœur et des vaisseaux est une piste déjà envisagée depuis longtemps. Mais pour la première fois, une étude de très grande envergure suggère que l’origine botanique des fibres importe également.

Par Nicolas Rousseau

News du :
25 Février 2004

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L'épidémiologie a montré à plusieurs reprises un effet protecteur des fibres alimentaires sur les maladies cardiovasculaires. Cet effet préventif passe notamment par un abaissement de la tension artérielle et la réduction du taux de cholestérol. Mais quant à savoir qui, des fibres des fruits, des légumes ou des céréales s'avère le plus efficace, le mystère reste entier.

Et c'est en tout état de cause ce qu'a voulu éclaircir une équipe de chercheurs américains de l'Université de Harvard. Pour ce faire, ils ont balayé les résultats d'une dizaine d'études américaines et européennes portant sur le sujet et rassemblé les données d'une population gigantesque, incluant 91.058 hommes et 245.186 femmes. Chaque étude donnait des informations sur la source de fibre alimentaire (fruits, légumes, céréales).

Pour les légumes, les carottes sont cuites !

Au cours des 6 à 10 années de suivi qu'ont comporté ces différentes études, 5.249 événements cardiovasculaires se sont déclarés et près de 2.000 personnes sont décédées des suites d'une maladie coronaire.

Les auteurs estiment que chaque augmentation de 10 g de l'apport journalier en fibres alimentaires correspond à une diminution de 14 % du risque de maladie coronaire (conduisant ou non au décès) et de 27 % du risque de succomber à cette maladie. Cette association était cependant plus forte pour les maladies coronaires, que pour les accidents vasculaires cérébraux.

Des différentes sources de fibres, ce sont toutefois les fruits et les céréales qui se détachent avec, respectivement, une réduction de 30 et 25 % du risque coronaire pour chaque incrément quotidien de 10 g.

Les fibres des légumes, par contre, n'ont révélé aucun effet protecteur, que ce soit sur l'incidence des maladies coronaires ou sur la mortalité. Ces résultats en mode mineur ne remettent toutefois pas en cause la consommation de ces précieux végétaux, qui ont d'autres atouts à faire valoir, dans d'autres domaines de la santé.

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

Source :
Pereira MA et al. Arch Intern Med 2004 ;164 :370-376

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