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News 2004
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Plus d’antioxydants pour le sportif ?

La carence en antioxydants est une notion bien connue dans les vestiaires, mais elle ne nécessite pas forcément une supplémentation…

Par Nicolas Rousseau

News du :
22 Janvier 2004

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Malgré des apports en micronutriments plus élevés, la plupart des sportifs entraînés présentent un statut en vitamines et minéraux similaire à celui des sujets non entraînés. La question de la supplémentation tourne à l'obsession chez certains athlètes de haut niveau. Elle a été abordée par Irène Margaritis (Faculté des Sciences du Sport, Nice) aux dernières Journées de la Nutrition Appliquées à la Science (JONAS), à Paris*.

Quand l'oxygène tue…

L'accélération des réactions métaboliques, liée notamment à la dépense d'énergie et aux pertes sudorales au cours de l'effort, se traduit par l'augmentation de la production de radicaux libres, des molécules très instables dérivées de l'oxygène qui s'attaquent aux membranes cellulaires des lipides, aux protéines, voire même à l'ADN. Les effets délétères de ces radicaux libres sont tributaires de l'état de nos défenses antioxydantes (composées de micronutriments tels que vitamine C, E, bêta-carotène, sélénium…), qui constituent le principal rempart à cette forme d'agression.

Les " pros " font la différence

Etre au top et le rester demande donc de la part du sportif professionnel une parfaite maîtrise des plages de surcharge physique et des plages de repos. Correctement entraîné, l'athlète dispose d'un statut antioxydant optimal, capable de surmonter un exercice de très longue durée sans subir de dommages oxydatifs particuliers (en particulier de fatigue musculaire), même s'il s'entraîne beaucoup, souligne la spécialiste en médecine du sport.

Si l'alimentation est suffisamment variée et riche en végétaux, la plupart des études s'accordent pour dire qu'elle suffit à contrôler l'excès de radicaux libres générés par l'entraînement. En effet, l'apport complémentaire de vitamines et minéraux antioxydants n'apporte un bénéfice supplémentaire que chez les sujets largement déficitaires avec de fortes charges d'entraînement. C'est particulièrement le cas des jeunes femmes athlètes (marathoniennes, danseuses, patineuses, gymnastes…) dont l'objectif est d'atteindre la plus faible masse corporelle possible en pratiquant de sévères restrictions alimentaires. Le reste ne serait donc que placebo !

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

* JONAS 2004. Session sport et nutrition. Vendredi 9 janvier. Maison de la Mutualité. Paris.

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