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News 2003
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C’est à boire qu’il nous faut…

Les experts en nutrition recommandent souvent de boire 1 litre et demi à 2 litres par jour. Ce chiffre est-il choisi arbitrairement ? Le point au Congrès de Nutrition et Santé*.

Par Nicolas Rousseau

News du :
12 Novembre 2003

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Boire avant d'avoir soif… Pourquoi ? En premier lieu, car lorsque l'on a soif, il est déjà trop tard. La déshydratation, souvent involontaire, peut rapidement perturber l'organisme. Elle s'accompagne d'abord d'une perte de poids corporel (vite repris après avoir bu !), d'une diminution des capacités respiratoires à l'effort, d'un affaiblissement des facultés de mémorisation, de constipation, voire de fatigue. D'ou la nécessité de boire sans attendre d'avoir soif pour rester performant. C'est d'autant plus vrai lorsque l'on prend de l'âge, car avec les années, s'émousse la perception de la soif et la déshydratation guette l'aîné insidieusement. Mais, boire est aussi vital pour se prémunir contre certaines maladies dégénératives.

Qui paye la tournée ?

Ne pas boire en suffisance condamne le corps à… brûler ses cartouches à long terme. Pour le Prof. B. Flamion, Université de Namur, plusieurs études très sérieuses ont montré que boire trop peu est associé à un risque accru de cancer du côlon et du rectum. On suspecte également le rôle négatif du manque de liquide dans le cancer de la vessie, mais ce sujet prête encore à la controverse. Enfin, il semble qu'une prise hydrique au cours de la nuit peut réduire le risque d'infarctus du myocarde, en particulier chez les hommes. L'explication résiderait en une diminution de la viscosité du sang, favorable à un meilleur approvisionnement nourricier du cœur. Le verre d'eau sur la table de nuit ou la bouteille d'eau à côté du lit sont donc sans aucun doute de bons réflexes à entretenir.

Quelles quantités ?

Les apports hydriques recommandés les plus précis tiennent compte … des calories ingérées : 1 ml/kcal. En résumé, plus on mange, plus il faut boire… Il est également logique de boire plus dans certains conditions (chaleur extrême, fièvre, effort physique intense…) pour couvrir les variations des pertes d'eau liées à l'activité physique, à la sudation et à la charge électrolytique de l'organisme (sodium, potassium…). Dans ce cas, il faut adapter les apports, de l'ordre de 1.5 ml/kcal. Faites vos comptes : vous vous situerez certainement entre 1.5 l et 2.5 litre de boissons par jour, selon les situations, et ce, en plus de l'eau contenue dans les aliments.

Nicolas Rousseau
Diététicien Nutritionniste

* 6e Congrès de Nutrition et santé, Bruxelles-7 et 8 novembre 2003.

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