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News 2003
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Qui mange plus dépense moins

Pour la première fois, une étude américaine a étudié l’impact financier d’une consommation régulière de fruits et légumes sur les dépenses en soins de santé. Les plus grandes fortunes commenceraient-elles chez le maraîcher ?

Par Nicolas Rousseau

News du :
04 Juin 2003

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Les résultats d'une étude américaine menée au sein de la Chicago Western Electric Company ont été divulgués récemment lors du deuxième forum scientifique « Asie-Pacifique » de l'American Heart Association, à Honolulu (Hawaii). Celle-ci met en avant l'influence favorable d'une consommation régulière de fruits et légumes sur les dépenses en soins de santé.

50 ans chez l'épicier

Environ 1000 employés masculins ont été évalués médicalement une première fois entre 1957 et 1958. Agés à l'époque de 44 à 55 ans, ils ne présentaient pas d'antécédents de maladies cardiovasculaires. Entre 1984 et 2000, les dépenses en soins de santé des survivants ont été scrupuleusement recensées par la Health Care Financing Administration de la ville. Etant donné l'inflation du coût de la vie entre la fin des années 50' et celle du millénaire, le calcul des charges à été ramené à l'indice de consommation de l'année 2000.

En 1959, soit au début de l'étude, les participants ont été classés en trois catégories, selon leur consommation de fruits et légumes : faible (moins de 14 portions par mois), moyenne (entre 14 et 42 portions par mois) et élevée (plus de 42 portions par mois). La portion était en réalité la « tasse américaine », ce qui correspond plus ou moins à 150 g de fruits et/ou de légumes.

Pour quelques dollars de plus

Annuellement, les « gros » consommateurs de fruits et légumes ont significativement coûté moins cher à la société que les deux autres groupes, pour toutes les dépenses de soins de santé, mais surtout pour les frais relatifs aux maladies cardiovasculaires.
En moyenne, les adeptes des végétaux ont dépensé 11.416 $ par an, contre 14.655 $ pour les petits consommateurs et 12.622 $ pour les consommateurs intermédiaires. Ramené à la portion de fruit ou de légume, cela fait donc virtuellement une épargne de 115 $ par unité …
Toutefois, bien que cela puisse paraître beaucoup, 42 portions par mois (l'équivalent d'une portion et demi par jour) ne représente pas encore l'objectif idéal  : les nutritionnistes recommandent près du double, soit bien plus que ce que consomme l'Américain (et le Belge) moyen ! Bref, au plus on mange de fruits et légumes, au plus on devrait faire des économies…

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

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