.
 

News 2003
<< previous next >>

Moins d’arthrite avec le régime Méditerranéen?

Des études épidémiologiques ont déjà suggéré, notamment dans les Iles Féroé et dans le Nord de la Grèce, qu’une alimentation de type Méditerranéen était associée à une moindre fréquence de l’arthrite rhumatoïde. Et qu’en est-il des personnes atteintes de la maladie ? C’est l’objet d’une étude suédoise menée auprès de 51 habitants de la province de Kalmar, dans le Nord-Est du pays, une région aux antipodes culinaires de la grande bleue...

Par Nicolas Rousseau

News du :
21 Février 2003

imprimer l'article

Durant trois mois, 26 personnes présentant une arthrite rhumatoïde déclarée depuis au moins 2 ans ont adopté à la maison (après plusieurs leçons de cuisine méditerranéenne et des repas à l'accent du Sud servis pendant 3 semaines à l'hôpital) une alimentation typiquement méditerranéenne : de l'huile d'olive et de la margarine à l'huile de colza, du poisson, de la volaille, des fruits, des légumes et des légumineuses remplaçait l'alimentation traditionnelle scandinave composée surtout de viande et de produits laitiers. En parallèle, 25 individus au même stade de la maladie ne changeaient rien à leurs habitudes alimentaires. Les auteurs de l'étude ont mesuré, à différents intervalles (au début, après 3, 6 et 12 semaines), l'activité de la maladie, reflétée par le gonflement et la dureté de l'articulation, l'état physique, la qualité de vie et le recours aux anti-inflammatoires. D'autres paramètres, tels que la sévérité de la douleur, certains marqueurs biochimiques et la mesure de la force de la main étaient également pris en compte.

A l'épreuve du « feu »

Après 6 semaines de « traitement », l'indice d'activité de la maladie a commencé à chuter significativement dans le groupe « Méditerranéen ». Au terme de l'étude, la vitalité et l'état physique étaient sensiblement améliorés et, au total, près de 9 paramètres sur les 14 suivis avaient évolué très favorablement. Dans le groupe contrôle, par contre, aucun signe d'amélioration. Autres retombées de l'alimentation crétoise : les patients ont perdu en moyenne 3 kg et ont vu baissé leur taux de « mauvais » cholestérol de près de 8 %, alors que dans le groupe contrôle, ces effets sont absents avec l'alimentation « à l'occidentale ».

Les mécanismes avancés pour expliquer ces résultats portent sur un meilleur contrôle des phénomènes inflammatoires. C'est le cas pour les acides gras oméga-3 du poisson, ou encore un dérivé de l'acide oléique de l'huile d'olive : l'acide éicosatriénoïque. De plus, consommée extra vierge, l'huile d'olive fournit, à l'instar des végétaux, de bonnes quantités d'antioxydants, qui contribuent à un meilleur contrôle de l'inflammation. Pour les auteurs de l'étude, si de nouvelles recherches sont nécessaires à plus grande échelle, l'alimentation méditerranéenne s'avère prometteuse pour la santé des articulations.

Nicolas Rousseau
Diététicien Nutritionniste

haut de page

<< previous

Google

Web
H&F.be
 

© Health and Food est une publication de Sciences Today - Tous droits réservés