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News 2002
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Coeliaquie : nouveaux espoirs…

Pour la première fois, une étude montre à long terme que la consommation d’avoine par des personnes coeliaques n’a pas d’effet délétère.

Par Isabelle Meulders et Nicolas Guggenbühl

News du :
15 Février 2002

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Plusieurs études indiquaient qu'en matière de coeliaquie, l'avoine ne se comportait pas comme les autres sources de gluten. Malheureusement, aucune d'entre-elles n'avait porté sur une période suffisamment longue pour justifier l'introduction de cette céréale dans leur alimentation.

Une nouvelle étude, menée par une équipe de l'Université de Kuopio, Finlande, vient de livrer ses résultats, après un suivi de cinq ans.
Cette expérience enrôlait 92 patients cœliaques en rémission ou dont le diagnostic venait d'être posé. Les sujets furent séparés en deux groupes. Le premier suivait un régime sans gluten strict, comme l'impose l'affection. Le second suivait le même régime, mais pouvait consommer de l'avoine (30g), chaque jour.

Après 6 à 12 mois, les analyses histologiques et immunologiques ne présentaient pas de différence significative entre les deux groupes. L'étude fut poursuivie, afin de déterminer l'influence de l'avoine sur l'état de santé des cœliaques à long terme. Les sujets du second groupe furent autorisés à poursuivre ou à arrêter la consommation d'avoine.

Après cinq ans, aucune différence significative ne pouvait être dégagée entre les deux groupes de patients concernant les paramètres immunologiques et histologiques. Dans les deux groupes, une amélioration de l'état de la muqueuse intestinale a été mise en évidence. A long terme, l'avoine n'a donc pas d'effet délétère chez les patients cœliaques.

La protéine de gluten contenue dans l'avoine semble posséder une structure sensiblement différente de celle des autres céréales, ce qui expliquerait l'absence de toxicité sur la muqueuse intestinale des patients souffrant d'allergie au gluten.
Des quantités modérées d'avoine pourraient donc être consommées par les patients cœliaques sans engendrer de risques à court ni à long terme. Voilà qui devrait considérablement assouplir les contraintes du régime des personnes cœliaques, leur permettant de diversifier leur alimentation.

Isabelle Meulders et Nicolas Guggenbuhl

Source : Dr M.U. et al. Gut 2002;50:332-5

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