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News 2002
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L’homme descend-t-il du poisson ?

L'alimentation a joué un rôle déterminant dans l'évolution de l'intelligence humaine. Mais, c’est toutefois le poisson, grâce à sa richesse en DHA, qui nous a rendu “ si ” intelligent…

Par Nicolas Rousseau

News du :
01 Février 2002

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L'histoire humaine est fortement liée à l'environnement aquatique. Nous serions-nous trompés quant à l'origine des Homo sapiens ? Selon toute vraisemblance, si l'homme descend du singe, c'est en quittant les savanes pour migrer vers les plaines côtières que l'évolution de son cerveau a devancé celle du primate.

Le DHA, chaînon manquant?

En se rapprochant de la mer, l'homme s'est exposé, par son comportement alimentaire plus "marin", à un nutriment déterminant pour le développement du cerveau, l'acide docosahexaénoïque (DHA). Absent des savanes, il est de plus en plus établi aujourd'hui que ce bon acide gras est directement impliqué dans la genèse des fonctions cérébrales. Son importance a été notamment démontrée chez le singe pour la vision, le comportement ou encore les capacités d'étude et de mémorisation. Chez l'homme, on observe que le DHA est essentiel à la vie, comme en témoigne ses concentrations dans le placenta et la protection qu'il assure contre la mort subite du nouveau-né. Il est probablement capital aussi pour le développement du système nerveux du petit enfant.

Du dinosaure à l'homme moderne

Pourquoi les grands carnivores terrestres étaient-ils affublés d'un cerveau de petite taille en comparaison de celui d'un mammifère plus petit comme le dauphin? Plus intelligent que n'importe quel autre animal, le dauphin mange beaucoup de poissons et fatalement donc de DHA. Le sous-entendu peut paraître élémentaire, mais il trouve aujourd'hui de plus en plus d'évidences non seulement dans les fossiles, mais aussi dans le génome humain. En fait, les interactions environnementales, et donc aussi la fourchette, dirigent probablement les changements du génome humain.

Plus de poissons pour freiner la violence urbaine ?

Dans les pays où l'on consomme le moins de poissons, on assiste également à une plus grande fréquence de la violence, des états suicidaires et dépressifs et à une baisse du quotient intellectuel. La physiologie humaine est adaptée à un certain type d'alimentation depuis des millions d'années. Elle n'est donc vraisemblablement pas conçue pour ce que nous lui proposons actuellement. Faut-il encore se convaincre de notre origine marine si ce n'est en constatant qu'il est inné pour l'homme de savoir nager, mais qu'il doit bel et bien apprendre à marcher…

Nicolas Rousseau
Diététicien Nutritionniste

D'après le congrès Nutrition & Santé, 29-30 novembre 2001, Bruxelles

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