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Micro N°75
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Vitamine D

" HEALTH & FOOD " numéro 75, Janvier/Février 2006

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Rôles fondamentaux

Le rôle de la vitamine D ou cholécalciférol est primordial dans la santé du squelette, car elle facilite l’absorption et l’utilisation du calcium par l’organisme, notamment sa fixation dans l’os. La vitamine D exercerait un effet d’épargne sur le calcium : il ne serait pas nécessaire, à en croire certaines données récentes, d’augmenter les apports calciques chez les seniors par rapport aux adultes plus jeunes si les apports en vitamine D sont suffisants (grâce à son contrôle sur la parathormone).

Au cours de ces derniers mois, de nouvelles recherches ont considérablement élargi le spectre d’action de la vitamine. Aussi, les effets potentiellement attribués aujourd’hui à la vitamine D sont éclectiques : outre une diminution du risque de fracture ostéoporotique (principalement au niveau de la hanche) et de chute chez la personne âgée, elle favoriserait une réduction de l’incidence des cancers de la prostate, du côlon et du sein, de la sclérose multiple, de l’hypertension et du diabète de type 1, une amélioration de la fonction pulmonaire et un abaissement du risque de gingivite. Ces observations ne permettent, cependant, pas encore à ce jour d’établir un lien de cause à effet.

Biodisponibilité

La vitamine D tire son origine de deux sources. D’une part, d’une synthèse endogène dans les couches profondes de la peau grâce à l’action des rayons ultraviolets sur le 7-déhydro-cholestérol, un précurseur qui doit ensuite être activé au niveau du foie et du rein. Cette production endogène représente l’essentiel des apports. D’autre part, d’un nombre assez restreint d’aliments, car elle est peu répandue dans la nature.

Sources alimentaires

La vitamine D active (cholécalciférol ou vitamine D3) ne se retrouve que dans les produits d’originale animale. Etant liposoluble, elle est plus abondante dans les aliments gras comme les poissons gras, le lait entier, les fromages, le beurre ou les matières grasses tartinables, voire de cuisson. Elle est également présente en plus faibles quantités dans le foie et les œufs. En conditions climatiques normales, une exposition solaire quotidienne suffisante du visage, des bras et des jambes, couvrira la majorité de l’apport. C’est pourquoi de nombreux experts recommandent aujourd’hui une supplémentation en hiver, en particulier auprès de populations spécifiques comme les personnes âgées, car les besoins peuvent difficilement être assurés par l’alimentation ordinaire.

Les groupes à risque

Des études récentes indiquent que la plupart des femmes âgées sont carencées en vitamine D. Ainsi, quelle que soit la latitude ou la saison, près de deux tiers des femmes postménopausées présentant de l’ostéoporose seraient déficientes en vitamine D. Les autres groupes à risque sont les nourrissons et les jeunes enfants, ainsi que la femme enceinte et allaitante.

Les besoins

Ils sont difficiles à évaluer avec précision, car ils varient avec le degré d’exposition au soleil et le degré de pigmentation de la peau. Les recommandations formulées actuellement visent à maintenir la concentration en 25-hydroxy-vitamine D, le meilleur indicateur biologique pour le statut nutritionnel en vitamine D. L’apport journalier ne devrait pas dépasser 50 mcg chez l’adulte, en raison notamment des risques liés à l’hypercalcémie.

Les besoins

Enfants
(1-6 ans)

Enfants
(7-18 ans)
Adultes
Plus de 60 ans
Grossesse et allaitement
ANR
5-10 mcg/j
2,5-10 mcg/j

2,5-10 mcg/j

10 mcg/j

1 mcg de vitamine D =

1 œuf entier
75 g de beurre
5 litres de lait entier
200 g de feta
80 g de gouda
200 g de parmesan
80 g de petit Gervais
15 g de sardines
5 g de saumon
100 g de maquereau
15 g de margarine

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